Un atelier de renforcement des capacités sur le Projet Transition Bas Carbone a été initié par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, à l’endroit des acteurs non étatiques, notamment la société civile, les médias et le secteur privé.

Pour Guillaume Vermeulen, chargé de projet Transition Bas Carbone à Expertise France « le Projet Transition Bas Carbone qui se déroule de fin 2023 à 2026 et financé par l’Union européenne à hauteur de 6 millions d’euros vise à développer des outils de suivi et d’évaluation des engagements climatiques selon une approche inclusive et participative, tout en renforçant la gouvernance climatique ».

Frédéric Zakpa, coordonnateur national du Projet Transition Bas Carbone, a pour sa part donc énuméré les secteurs identifiés comme étant vulnérables aux changements climatiques, notamment l’agriculture, l’élevage et l’aquaculture, la forêt et l’utilisation des terres, les ressources en eau et les zones côtières. Il a annoncé que ce projet, actuellement en phase de démarrage, sera lancé officiellement en septembre prochain au cours d’un atelier.

Organisé le mardi 22 Août dernier au Plateau à Abidjan, l’atelier de sensibilisation a permis à ces acteurs non étatiques de comprendre et de connaître davantage les enjeux liés aux changements climatiques. Les acteurs présents à cette séance ont souhaité que le message de sensibilisation soit vulgarisé et prenne en compte les populations des zones rurales.

A cet effet, ils ont souhaité que le message soit adapté en langues locales pour une meilleure pénétration de ces zones. Citant le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la Banque mondiale souligne que le changement climatique pourrait faire baisser le PIB du continent africain de 2 à 4 % d’ici 2040 et entre 10 et 25 % en 2100. Pour la Côte d’ivoire, cela correspondait à une perte de 380 à 770 milliards de F CFA (580 à 1175 millions d’euros). Le changement climatique pourrait faire basculer dans l’extrême pauvreté 2 à 6 % de ménages supplémentaires d’ici 2030. Cela correspond à près de 7 millions de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, contre 6 millions aujourd’hui.

Pour faire face à cela,  la Côte d’Ivoire est déjà engagée dans la lutte contre le changement climatique, à travers la Déclaration d’Abidjan dénommée ‘’Abidjan Legacy Program’’ vise l’accélération de la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030.